Surface sensible

« Être photographe c’est voir ce que les autres ne voient pas »

Mon travail est centré sur l’humain. Je considère mon métier comme celui d’un témoin privilégié qui perçoit des instants de vie éphémères et qu’il essaie de capter et retransmettre en photographie.

Je vis la rue comme un théâtre à ciel ouvert. J’ouvre mes yeux, je suis attentif au monde qui m’entoure. Ce monde qui est comme des comédiens qui passent, se croisent avec ou sans regard pour l’autre, interagissent avec les autres, parfois inconsciemment, en offrant un spectacle constant. Je suis comme une éponge recevant des émotions. Tout mon MOI est en émoi, ultrasensible et évoluant au fil des variations du temps et des ambiances.

Quand je photographie dans le cadre de ce théâtre de rue, je suis en quête d’instants fugaces, de moments incongrus ou décalés, mais toujours respectueux de l’autre. Chaque photo doit avoir du sens et doit pouvoir se suffire à elle-même pour raconter une histoire.

Dans ce travail sur l’Humain, je cherche l’authenticité de l’instant et du message. Autant je peux travailler dans le monde entier en couleur, autant pour Paris, le Noir & blanc s’impose à moi comme le fait que le ciel est bleu. Paris est une ville que je vois et vis en Noir & Blanc. L’argentique permet une profondeur de la photo qui tranche avec le côté lisse du numérique. Il permet une imperfection qui rend plus humaine la photo d’humain qui eux ne sont pas parfait.

 

Travail réalisé avec Didier de Faÿs – Bourse du Talent – BNF